*Avertissement* Pour mieux comprendre
ce texte, lisez le blog TOC, mon amour
À chaque année, c’est pareil, vient le moment où mon chum
et moi nous mettons à penser à nos vacances d’été (ben oui, avant le congé des
fêtes, c’est comme ça, tsé on commence déjà à être fatigués, et qu’est-ce qu’il
y a d’autre à faire en novembre que de penser à ses vacances d’été ?). Et, à chaque année, mon chum me ressort la
même phrase : « Ah moins qu’on reste ici pis qu’on fasse des choses à
la maison ? » Ark…ben non. À chaque année je lui réitère donc que le
petit voyage d’été c’est non-négociable, indispensable à ma santé mentale, que
s’il souhaite passer l’été à la maison, mieux vaut alors qu’il change de
blonde. Et là, il sourit. Il le sait bien, après 18 années de vie
commune, que je veux partir en voyage l’été, mais c’est plus fort que lui, il
faut qu’il examine toutes les options, car déjà, entre partir et rester, il y a
un choix à faire. Il sait bien que, pour
moi, il n’y a pas de place à la tergiversation, mais il faut quand même qu’il
s’essaye encore un peu, doute quand tu nous tiens… « Oui, mais on ne voulait pas peinturer
la galerie ? » - « On ne partira pas tout l’été », « Oui,
mais au niveau des sous, vu qu’il faut changer la toile de la piscine ? » -
« Ben non, c’est correct, on a toujours un budget vacances. »,
« À moins qu’on ne parte cet hiver à la place ? ». Bon, je suis déjà épuisée et nous n’avons
même pas encore parler de la destination. Une chance qu’on commence la
discussion en novembre au fond. Parfois,
je m’énerve et je lui dis d’arrêter de me gosser
avec son « on reste à la maison », que l’on sait bien tous les deux
que ça n’arrivera pas.
Ensuite, vient le choix de la destination. À chaque destination que je propose, il se
questionne. « On va au bord de la
plage dans le Maine ? » - « Ouin…faire seulement de la plage ? Et
Nat, avec son eczéma, l’eau salé ce n’est pas super… », « O.K., on va
à Québec 4-5 jours ? » - « Il faudra coucher à l’hôtel, ça va pas
être un peu cher et les enfants ne pourront pas se baigner, à moins d’avoir une
piscine à l’hôtel, mais là ça va coûter plus cher et tsé à l’hôtel les enfants
n’ont pas beaucoup de place pour bouger… », « On va en camping
? » - « Ce n’est pas un peu trop d’organisation ça ? ». Je le sais qu’il ne fait pas ça pour mal
faire, il veut juste trouver LA meilleure option, avoir les parfaites vacances
en famille, j’ai beau lui expliquer que les vacances parfaites n’existent pas,
il n’a pas l’air de me croire. On finit
par faire un choix (ben, je fais un choix qu’il finit par approuver), choix
qu’il remettra en question jusqu’à la veille de notre départ. « Pourquoi n’allons-nous pas en
Gaspésie, déjà ? » Et là, pour le
rassurer, il faut repasser en revue tous les arguments qui ont fait en sorte
que l’on n’a pas choisi la Gaspésie finalement.
Et si je m’impatiente un peu et que je m’oppose à cette récapitulation
systématique des arguments, il me répond : « Énerves-toi pas, c’est
juste pour jaser ».
Enfin,
le jour J arrive et ce jour-là, mon amoureux, il a les émotions à fleur de
peau. Comment quitter sa maison en étant sûr de rien oublier ? Vérification,
vérification, vérification. Comment être
certain que la maison sera correcte pendant notre absence ? Vérification,
vérification, vérification. Et s’il y
avait des vents violents ? Cette branche
devrait être coupée, ce serait plus prudent, peut-être aura-t-il le temps de le
faire avant de partir (il est 8h00 du matin, nous devions partir à 7h00, les
bagages ne sont pas encore dans l’auto, mais il pense quand même qu’il a du
temps devant lui…) ? On ne doit pas
vivre dans le même espace-temps. Là, je
travaille fort pour ne pas m’énerver (bon OK, honnêtement, je ne réussis pas
tout-le-temps). Il insiste pour mettre
les bagages seul dans l’auto. Il aime ça
qu’il dit, jouer à tétris. C’est vrai
que tout est parfaitement placé, les bagages s’imbriquent parfaitement les uns
dans les autres. Mais il ne faut pas
être pressé.
Je
finis toujours par asseoir les enfants dans l’auto, même si tous les bagages ne
sont pas encore dans la voiture, tellement que je suis exaspérée d’attendre et
que les enfants ne sont plus tenables.
Je sais bien que je lui mets la pression lorsque je fais cela et il
n’apprécie pas : « Ben là, je n’ai pas encore fini, on ne part
pas tout-de-suite », « Pas grave », que je dis.
Après
dix minutes :
- Maman,
j’ai fini ma gourde d’eau !
- Quoi,
déjà !? On n’est pas encore partis !
- Je
veux d’autre eau !
- Moi
aussi ! Et je veux retourner faire pipi
!
Et là, je me décourage et je
me dis qu’on ne partira JAMAIS.
Mais on finit toujours par mettre les voiles,
plus tard que je le pensais, mais quand même, on part.
Ouf ! Enfin, je respire. Enfin, les vacances.
- T’es
sûr qu’on n’aurait pas été mieux d’aller en Gaspésie ?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire