jeudi 2 novembre 2017

Parents et activités sportives


Qu’est-ce qu’on est drôle nous les parents ! Souvent, quand j’accompagne mes garçons à leur activité sportive de la semaine, je m’amuse à regarder les autres parents (ben j’essaye de me regarder aussi, mais ce n’est pas évident !).  Et je dirais qu’il est possible de classer les parents présents en différentes catégories…

          D’abord, il y a  le parent trop intense. Celui qui ne manque aucun des mouvements de sa progéniture, les yeux rivés sur sa performance, prodiguant sans cesse ses judicieux conseils : « Bats des jambes plus lentement », « Garde les bras droits », « Respire ».  Le ton est souvent sévère, exigeant.  Au prix que ça coûte ce cours-là, on s’attend à du rendement.  Il va même jusqu’à se déplacer, à se positionner stratégiquement dans le champ de vision de son enfant, pour être certain qu’il voit son regard du style je-m’attends-à-ce-que-tu-te-concentres-sur-ce-que-tu-as-à-faire-ce-n’est-pas-le-temps-de-déconner.

          Ensuite, il y a le parent qui s’en fout complètement.  Ce que peut bien être en train de faire son rejeton dans la piscine ou sur le terrain de soccer, il s’en balance.  Il est là et il attend que ça finisse.  Il ne veut juste pas que ça s’éternise trop. Allez, on se change et on déguerpit, j’ai de l’ouvrage qui m’attend à la maison.

          Il y a le aussi le parent qui vient faire son social avec les autres parents.  « Ah, salut, comment ça va ? Pis, tes rénovations ? », « Hé, allo, t’as l’air en forme cette semaine ! ». Pis ça placote, ça raconte sa vie, ça rit fort, ça s’amuse ferme.

          Il y a ensuite le parent-cellulaire, celui qui « pitonne ».  On ne sait pas trop ce qu’il pitonne (Réseaux sociaux ? Tinder ? Texto au beau-frère ? Article scientifique de fond sur la reproduction des opossums ?), mais il pitonne.  Il ne lève pas les yeux une seule fois, il ne regarde pas personne.

          Il y a également le parent surprotecteur.  Celui-là, il a tout le temps peur que son enfant ait froid, qu’il se fasse une commotion cérébrale ou qu’il meurt de faim après le cours.  Il traîne toujours avec lui deux kits de linge de rechange, 18 collations et une trousse de premiers soins.  Il a tout le temps un paquet de questions pour le prof après le cours.  « Pourquoi le cours n’est-il pas annulé aujourd’hui, le terrain me semble un peu bouetteux ? », « Avez-vous un protocole en cas de blessures graves ? », « Il me semble que l’eau de la piscine est un peu froide, mon fils a attrapé une otite la semaine passée ».

          Il y a également le parent d’une famille nombreuse aux prises avec l’autre parent qui travaille le soir et la fin de semaine. Alors là, respect. Celui-là, il a toute mon admiration parce que, pendant une heure de temps, il doit faire patienter ses autres enfants.  Il passe son temps à courir derrière son 18 mois qui ne tient pas en place et qui grimpe partout, il change le couche du bébé, il essaie de faire le devoir de mathématique du plus vieux, il fouille dans son sac de façon frénétique à la recherche d’une vieille barre tendre égarée, question de gagner quelques minutes de tranquillité.

          Enfin, il y a le parent parfait.  Il est présent, physiquement et mentalement.  Il encourage son enfant sans l’étouffer d’une pression inutile.  Il l’incite à se dépasser, mais à travers des gestes et des paroles chaleureuses et bienveillantes.  Il est attentif sans être trop exigeant.

          Bon maintenant, Ze question : et moi, je suis quel genre de parent ? Il va sans dire que j’aimerais bien être le parent parfait.  Je pense que je le suis, parfois.  Des fois, je placote.  Et je pitonne.  Un peu.

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