Bon. Il ne faut pas se raconter d’histoires,
magasiner en famille ce n’est J-A-M-A-I-S
une réussite. Même si je tente à chaque
fois une nouvelle stratégie pour rendre l’expérience, non pas agréable, mais du
moins tolérable, c’est la catastrophe assurée.
Donc, habituellement, je reviens de mon magasinage en
famille certes fatiguée, mais pas trop déprimée, car je m’étais déjà préparée
mentalement au chaos. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas masochiste, si j’ai
l’opportunité d’aller magasiner sans mes enfants, je le fais, mais parfois je
n’ai juste pas le choix. Alors,
aujourd’hui, nous sommes partis par cette moite journée d’été, en direction
d’Ottawa et j’étais prête à affronter le pire. Mais voilà qu’au retour je me
retrouve dans un état dépressif hors du commun.
Je me questionne alors : « Que s’est-il donc passé de si
épouvantable pour que je me retrouve dans cet état ? »
La gestion de mes enfants-tourbillons fut de la
haute-voltige, mais pas plus que d’habitude.
Ils ont eu envie de faire pipi au pire moment, lorsque nous étions le
plus loin possible d’une toilette, ils se sont amusés à tirer les vêtements sur
les mannequins, ils ont joué à cache-cache dans les racks de linge au risque de tout faire tomber et ils se sont
couchés sur les lits au La Baie sous
les regards désapprobateurs de vieilles vendeuses anglaises. Mon aîné de 9 ans a angoissé toute la journée
à savoir s’il achèterait un Jeep ou
une Mustang quand il serait grand (je
me demande de qui il tient celui-là…) et le cadet a toujours sa tendance
naturelle à se coucher de tout son long à même le plancher du magasin lorsqu’il
décide qu’il en a assez. Le tout
agrémenté de quelques « J’ai faim ! », « J’ai soif ! »,
« Je veux un jouet ! ». Donc,
comme je disais, une journée normale. Et
même, un charme, comparé à pareille journée en hiver où je me promène dans le
centre d’achats avec mon manteau détaché et mes grosses bottes d’hiver pleines
de slush , tenant les manteaux des
enfants dans mes bras avec des mitaines et des foulards qui sortent de partout,
les cheveux pleins de statique et les lèvres gercées. Mon Dieu qu’une famille qui déambule dans un
centre d’achats l’hiver c’est tout sauf glamour
!
Et soudain, sans crier gare, ma face d’enterrement
s’illumina, car je venais de mettre le doigt sur la source de ma déprime :
j’avais poussé la folie jusqu’à aller magasiner un maillot de bain en famille !
J’étais bonne pour l’asile. Pourquoi n’y
avais-je pas pensé plus tôt ? Magasiner un maillot de bain est T-O-U-J-O-U-R-S une expérience
traumatisante pour une fille. Alors, les
maillots de bain ont réussis, ce jour, à mettre bien en évidence les trois choses
suivantes :
1-
J’étais blanche comme un drap malgré le fait
que nous étions au milieu de l’été.
2-
J’avais vieillie.
3-
J’avais un corps disproportionné (toujours le
fun de réaliser que tu as de besoin d’un large
pour le bas et d’un small pour le
haut, tiens, dans ta face la grande !).
J’ai fini par acheter un
maillot de bain large en bas et large en haut (c’est tout ce qu’il
restait), on s’entend qu’il y a du lousse
dans la partie supérieure, mais c’était ça ou l’abonnement au camp de nudiste
pour le reste de l’été !
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